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Grâce au travail de notre administrateur Robert Mahl, de l'Ecole des Mines de Paris, nous progressons dans la numérisation et la mise en ligne d'un certain nombre des bulletins, véritables sommes d'érudition que nous éditons depuis vingt ans déjà. On pourra lire en ligne un certain nombre d'articles, dont:
° L'expédition d'Egypte et la "Description", par Francine Masson (juin 1987)
°L'enseignement d'Henri Becquerel à l'Ecole polytechnique, par Jean-Louis Basdevant (mars 1988)
° Bulletin consacré à Arago (trois articles) (mai 1989)
° Cauchy et le cours d’analyse de l’Ecole polytechnique par Christian Gilain (juillet 1989)
° La vie et l’œuvre de Charles de Freycinet à travers les archives du fonds Freycinet de l’Ecole polytechnique, par Pascal Blanqué (février 1991)
° Bulletin consacré à Prieur de la Côte d'Or, député de la Constituante, un des fondateurs de l'Ecole polytechnique (décembre 1991)
° L’Ecole polytechnique de 1914 à 1920, par Bernard Villermet (travail tiré d’un mémoire de maîtrise présenté à l’Université de Savoie en 1992, consultable aux archives de l’Ecole polytechnique) (juin 1993)
° De l'Ecole des ponts et chaussées à l'Ecole centrale des travaux publics, par Bruno Belhoste (février 1994)
° La bibliothèque d'Alfred Sauvy, par Jean-Pierre Changeux (mai 1995)
° Bulletin "Instruments scientifiques anciens conservés par la Bibliothèque" (décembre 1997)
° Bulletin sur la galerie des portraits commandés par Coffinières, et biographies des grands fondateurs de l'Ecole, par Emmanuel Grison (avril 2000)
° Bulletin consacré à Ampère (septembre 2004).
Ces numérisations correspondent aux préparatifs de notre projet NUMIX, visant à mettre à disposition du plus grand nombre sur Internet le patrimoine historique et scientifique de l'Ecole polytechnique, tout particulièrement sur la période 1794-1850.
Alexandre Moatti - président de la SABIX
Quelques brèves d'information:
Allez vite voir une exposition dont on parle peu : " Le siècle des saint-simoniens ", sur le site Arsenal de la BnF, 1 rue de Sully Paris IV° (jusqu’au 25 février 2007), dans un magnifique site un peu suranné – on se croirait au temps des saint-simoniens dans cette bibliothèque. Il y aura aussi un colloque sur le sujet les jeudi 1er et vendredi 2 février.
Le comte de Saint-Simon (1760 – 1825), lointain cousin du mémorialiste de Louis XIV (1675 – 1755) n’était pas polytechnicien, mais beaucoup de ses disciples le sont: dans la galerie de portraits qui présente l’exposition, une figure sur deux est mentionnée comme issue de l’X. On trouve Prosper Enfantin (1796 – 1864, X 1813), Auguste Comte (1798 – 1857, X 1814), Henri Fournel (1799 – 1876, X-Mines 1817), Paulin Talabot (1799 – 1885, X-Ponts 1819), Charles Lambert (1804 – 1864, X-Mines 1822), Pierre-Euryale Cazeaux (1805 - ? ? ?, X-Mines 1823), Michel ChevalierTranson (1805 – 1876, X 1823). (1806 – 1879, X-Mines 1823), Abel
Retraçons ici les éléments de la carrière de certains, et leur lien à la doctrine du saint-simonisme (pour plus de détails sur l’X et le saint-simonisme, voir l’article de J.P Callot dans La Jaune et la Rouge de septembre 1964). Sans rentrer dans les détails, disons que le saint-simonisme est à ses débuts un mouvement philosophique, et quasi-religieux (presque une secte), qui souhaite confier la gestion de la cité aux ingénieurs et producteurs. Il évolue à partir de 1840 vers un des réseaux les plus influents et les plus riches de la France industrielle naissante (citons la banque des frères Pereire ou l’un des premiers groupes industriels celui des Talabot), sans pour autant renier ses origines utopiques.
Le seul X a bien connaître Saint-Simon est Auguste Comte, qui travaille auprès de lui de 1816 à 1824 avant de prendre son indépendance et de fonder sa propre doctrine philosophique. La plupart des autres X connaissent assez peu Saint-Simon, mais font vivre après sa mort ses idées, et les concrétisent; le journal Le Globe est leur moyen d’expression.
Prosper Enfantin est le symbole de l’évolution du saint-simonisme décrite ci-dessus; il devient à la mort de Saint-Simon le " Père " de la religion saint-simonienne ; il sera par la suite administrateur du réseau ferré P.L.M. fondé par un autre X saint-simonien, Talabot. Michel Chevalier écrit en 1832 une brochure Système de la Méditerranée où il plaide pour une réconciliation entre l’islam et les chrétiens, deux ans après la conquête de l’Algérie ; il deviendra conseiller de Napoléon III, à ce titre négociateur de l’entente cordiale franco-britannique en 1860. Paulin Talabot construira un empire à partir de la révolution industrielle, traçant le premier chemin de fer du sud-Est en 1839 ; il devient directeur général du P.L.M. (Paris-Lyon- Marseille) en 1857, député du Gard.
(voir aussi sur annales.org les biographies de Fournel ou du mathématicien Transon)
(lire aussi l'article "Terre des écrivains")
La revue Photoniques, revue de la Société Française d'Optique, a consacré en son numéro de septembre 2006 un long article au physicien de l'optique Alfred Pérot (1863-1925, X1882), professeur de physique à l'Ecole polytechnique. Lire l'article sur le site de la SABIX.
Parmi une cinquantaine de prêts issus des collections historiques de l'Ecole polytechnique à d'autres institutions lors d'une quinzaine de manifestations en 2006, soulignons une destination hors de nos frontières. A l'heure européenne, une des pièces de la collection des dessins et gravures du XVIIIe siècle de l'Ecole Polytechnique est actuellement exposée en Italie à Naples:
Exposition « Iconografia dei Campi Flegrei »
Napoli, Castel Sant’Elmo
27 octobre 2006 au 11 féfrier 2007 http://www.arti.beniculturali.it/
Pour les curieux, je rappelle que cette collection a été rassemblée à l'Ecole dès sa création dans le cadre de l'enseignement du dessin d'art et d'architecture. Elle provient des biens saisis sous la Révolution. La pièce ci-dessous (temple de Sérapis à Pouzzoles) prêtée à l'exposition se trouvait dans l'hôtel du marquis de Clermont d'Amboise, ambassadeur de France à Naples de 1776 à 1782.
La bibliothèque entretient la base des anciens élèves de l'X depuis sa création. L'accès se fait à la page suivante; il se fait via un logiciel de bibliothèque dit Aleph qui n'offre pas frorcément l'interface la plus conviviale sur Internet.
Mais la base existe, vous pouvez y consulter les renseignements administratifs et fiches rédigées sur vos parents X, ou des X célèbres...
Notre dernier "Bulletin de la SABIX" consacré au thèmes des Monnaies et Médailles fait l'objet d'une recension dans la revue spécialisée "Numismatique et Change".
(voir l'article, image JPEG)